Étant régulièrement en phase de recherche, il s’agit ici d’expérimenter les techniques de cintrage du bois à la vapeur. Ce procédé complexe est de moins en moins utilisé par l’industrie alors qu’il a des qualités que les techniques de courbure en lamellé collé ne pourront jamais avoir.
Le cintrage du bois consiste à imprimer une forme courbe à une pièce de bois. Cette technique était déjà utilisée pendant l’Antiquité pour de nombreux ouvrages, comme par exemple pour la fabrication des chars que ce soit les roues ou les châssis. Ces derniers gagnaient en souplesse grâce au cintrage et leur forme permettait de jouer un rôle d’amortisseur. Par la suite, on en retrouve dans la tonnellerie et dans le mobilier.
Le procédé consiste à saturer le bois de vapeur d’eau afin d’attendrir la fibre. Celle-ci devient souple et l’on peut ainsi tordre facilement le morceau de bois. En séchant et en refroidissant, il se rigidifie à nouveau, se contractera légèrement et conservera sa nouvelle forme. Avec la différence de température entre la chambre et l’extérieur, le séchage est rapide. Il est donc crucial d’effectuer le cintrage rapidement après avoir sorti la pièce de bois de la chambre de vapeur.
Selon les essences de bois et selon les sections, le temps de chaque étape et la courbure applicable avant le point de casse de la fibre change. Le but de cette semaine d’expérimentation est de cintrer plusieurs pièces de chêne à des rayons de courbures différents pour observer les difficultés et le comportement du bois.